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Rocketman (Dexter Fletcher)

note: 4Naissance d'une rock-star interplanétaire Médiathèque Brunoy - 23 avril 2020

La première séquence débute par une séance de thérapie collective. Elton John vêtu d'un costume de scène excentrique, veut tenter de se débarrasser de ses addictions (la dépression, l'alcool et les drogues).
Le biopic musical revient sur son enfance. Avec sa famille, Réginald Dwighton vit à Pinner, une petite ville du Middlesex. Son seul soutien est sa grand-mère qui lui a appris le piano ; fils unique, complexé par son poids et ses vêtements, blessé par l'indifférence des siens, au milieu de parents qui se détestent, il croit en ses rêves et à son talent naissant ; son père quitte le foyer, refait sa vie et aura deux garçons qu'il chérit, refusant tout signe d'affection à son aîné.
Réginald crée son premier groupe Bluesology et va adopter un pseudonyme : Elton John en référence aux prénoms du saxophoniste Elton Dean et du chanteur Long John Baldy. Sa collaboration avec le parolier Bernie Taupin, va lui apporter un premier grand succès international. Une amitié sincère, qui continue aujourd'hui, naît entre les deux hommes.
Les concerts psychédéliques, les fêtes s'enchaînent à un rythme fou. Le garçon timide va se transformer en une superstar exubérante pleine de fougue et mène une vie complètement dissolue ; toutes les extravagances sont permises ; pour obtenir un peu d'amour, c'est vers les hommes qu'il se tourne et entretient une relation compliquée avec son manager John Reid ; le film nous montre avec frénésie tous les excès avec une véritable descente aux enfers.
Heureusement l'histoire se termine sur une note bien plus joyeuse. Elton John, en producteur talentueux, a enfin trouvé la paix.
Divertissement réussi au récit bouillonnant, plein de fantaisie, parfois surréaliste, qui mélange les époques.
La prestation de Taron Egerton est époustouflante ; il sublime le film par sa sincérité, son jeu impeccable en interprétant lui-même les tubes intégrés dans l'oeuvre cinématographique par leur résonance dans l'avancement de la carrière de la star. (l'acteur principal s'est entraîné pendant 5 mois au chant et au piano).
La séquence de Saturday Night's Alright for Fighting a exigé plus de 300 figurants, 50 danseurs, 4 caméras, 3 grues.
Lee Hall, déjà connu pour le film "Billy Eliott" a écrit le scénario. Le chef costumier Julian Day a eu accès aux archives personnelles d'Elton John afin de revisiter certaines tenues en remplaçant les paillettes par de vrais cristaux.
C'est une véritable comédie musicale également émouvante, qui vous permettra de passer un agréable moment.