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note: 3Un roman engagé, pulsionnel, désordonné et maladroit comme l’adolescence. Médiathèque Brunoy - 9 avril 2020

Livio a 17 ans. Il aime les hommes, depuis toujours. C’est en lui, c’est inné. Pas acquis.
Il n’a jamais franchi le pas. Il ne sait pas comment s’y prendre. C’est un secret qu’il ne peut dévoilé. Il n’y arrive pas. Même à sa meilleure amie Camille. Surtout pas à ses parents. Mais, au détour d’un voyage scolaire en Allemagne, il fait la connaissance d’un personnage qui a marqué son temps il y a une centaine d’années : Magnus Hirschfeld. Un scientifique, qui a tenté dans l’Allemagne en crise d’après la première guerre mondiale, de lutter contre la persécution des homosexuels. Il est aussi le premier à étudier la sexualité humaine sur des bases scientifiques. Livio a une révélation. Un déclic se fait en lui.
Alors, sous prétexe d’un exposé qu’il doit faire devant la classe qui devait parler du premier autodafé (la destruction par le feu) nazi en 1933, et qui justement, prit pour cible la bibliothèque de l’institut de sexologie qu’avait fondé Hirschfeld, il décide de faire son coming out. Beaucoup sentent bien le sujet bifurquer peu à peu. Ses camarades ne savent comment réagir. Le professeur d’Histoire non plus. Une énorme tension envahit la classe. Puis certains s’insurgent. D’autres se moquent. Quelques-uns tentent de comprendre. Camille qui est amoureuse de lui est profondément blessée.Livio n’avait pas prévu cela. Il pensait persuader, convaincre, lui, si timide habituellement. Il avait eu le courage ! Enfin ! Conquérir la liberté d’être lui-même... Il est anéanti. Brigitte Giraud m’a parfois perdu dans son récit saccadé. Les scènes, les années se percutent, s’imbriquent. On ne sait plus qui parle et quand. Livio n’est pas très convainquant. Il est jeune bien sûr. Et tout ça est sûrement fait à dessein. Mais malgré tout je reste sur ma faim.
Un roman court, engagé, pulsionnel, désordonné et maladroit comme l’adolescence.