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Avec toutes mes sympathies (Olivia de Lamberterie)

note: 3Alexandre, le petit frère. Candy - 10 juin 2020

Donner son avis sur un livre qui traite du suicide d'un jeune homme beau, brillant, père de famille, aimé, talentueux... n'est pas chose aisée... face au drame, par empathie, par mise à distance, on ne peut qu'être affecté. Qui plus est, l'écriture d 'Olivia de Lamberterie possède des qualités littéraires et elle parvient à partager les sentiments et l'absurdité qui l'envahissent.. Pour autant, son rapport ambivalent à un milieu bourgeois/branché qui semble être le sien et la façon de le raconter m'a paru inepte.

Un Paquebot dans les arbres (Valentine Goby)

note: 4Un système social pas que beau Candy - 10 juin 2020

Une scène d'ouverture digne d'un reportage sur la pratique de l'Urbex : on y découvre le sanatorium d'Aincourt, le fameux paquebot dans les arbres, ou plutôt son épave. Tout est dit, il ne s'agira pas d'une croisière... A travers le parcours de l'inébranlable Mathilde, héroïne anachronique à mi-chemin entre Fifi Brindacier et Scout Finch ("Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur"), nous est dépeint l'époque qualifiée des 30 glorieuses mais qui aura oublié des candidats sur le bas-côté. Parmi eux, Paulot, le père de Mathilde, poumon du village, celui qui célèbre, sauve, accompagne derrière son zinc, dans son café qui tenait lieu d'Etat Providence avant la proclamation de ce dernier, et qui pourtant sera relégué au rang de paria une fois le bacille contracté. Encore une fois le talent de Valentine Goby à conjuguer des parcours individuels à l'Histoire n'est pas à démentir, bouleversant sans jamais basculer dans le pathos, un bel hommage aux classes que les manuels auront pris soin de gommer..

Les Vermeilles (Camille Jourdy)

note: 4Au pays des Vermeilles Candy - 10 juin 2020

L'auteure nous offre un généreux album réunissant ses influences et sensibilités, comme autant de pistes à explorer, contes, animés japonais, pop culture... Des couleurs pastel chaleureuses, chatoyantes, sans mièvrerie, au service d'un univers peuplé de créatures surprenantes, et aux caractères bien trempés ! C'est aussi la marque de fabrique de la talentueuse illustratrice, des personnages qui bien campés dans leur quête, et une dose d'humour qui contribue à un équilibre certain. Cet album a reçu le Fauve du Festival d'Angoulême 2020, dans la catégorie jeunesse.

Oeuvre non trouvée

note: 3Deux mains c'est loin. Candy - 10 juin 2020

Un roman graphique à la thématique originale mais traitée de façon quelque peu superficielle, on n'y apprend pas grand chose ni de cette guerre, ni des protagonistes. Le trait naïf, voire enfantin, ne m'a pas convaincue, se heurtant à une redondance du traitement de l'image, des expressions, alors que c'est ce parti pris qui m'avait attirée... L'ouvrage ne tient pas la longueur des presque 200 pages.

Oeuvre non trouvée

note: 3dé{concert}ant Candy - 17 mars 2020

Le personnage principal de Solo personnifie le sentiment d'incompréhension, de repli, de solitude qui à succédé aux attentats de 2015 mais aussi l'envie d'exister et de le faire savoir, peut-être de manière dissonante et maladroite, sans parvenir à se faire comprendre... une belle métaphore. Un beau portrait d'amitié entre hommes adultes, il n'y en a pas tant que ça, à bien y réfléchir...

Il fallait que je vous le dise (Aude Mermilliod)

note: 5Il faut le lire ! Candy - 17 mars 2020

Nous somme en 2020 et cet album reste absolument nécessaire ! Aude Mermillot y raconte sa grossesse inattendue l'ayant menée à une IVG... Son approche est holistique: on sait comment c'est arrivé, ce qu'elle a ressenti avant, pendant, après, les étapes traversées, voire subies (il y est question de violences obstétricales, si peu reconnues), etc. et la deuxième partie de son ouvrage consacrée à Martin Winckler est absolument éclairante ! Son dessin est d'une grande fraîcheur, elle ne s'excuse de rien, ne banalise rien et brave tabous et langue de bois pour parler d'un droit si difficilement obtenu et perpétuellement menacé à travers le monde: celui de disposer de son corps !

Le Péril jeune (Cédric Klapisch)

note: 3"Quand on est jeune c'est pour la vie" G. Clemenceau Candy - 17 mars 2020

Bien qu'ancré dans une réalité sociale très précise - classe moyenne parisienne - et un scénario gentillet sans intérêt majeur, le plaisir que l'on peut avoir à regarder ce film (initialement téléfilm) réside dans l'universalité de l'énergie et les archétypes de la période adolescente. On y verra un peu de soi, de son histoire, ou encore de ses fréquentations dans un Tomasi, un Chabert, on en rira avec une tendresse et on assumera par ce biais, d'avoir passé un bon moment devant son poste de télévision ;)

Oeuvre non trouvée

note: 3Sur la Faim - 2020 année de la BD! Candy - 10 mars 2020

BD qui a le charme de son époque, le trait a vieilli (bien ou mal... c'est selon), il y est question d'un policier charismatique comme le petit écran en a sacralisé un certain nombre il y a une ou deux décennies.. J'ai aimé cette atmosphère à mi-chemin entre la Belle et la Bête et les 1001 nuits, une beauté singulière et une puissance se dégagent de cet album malgré une fin un peu bâclée et au scénario peu probable... Un plaisir coupable peut-être davantage dû à une imagerie d'époque révolue que pour les qualités réelles de l'album..

Dédales n° 1 (Charles Burns)

note: 4Le Freak c'est Charles ! 2020 année de la BD ! Candy - 10 mars 2020

Premier épisode d'une trilogie annoncée, on retrouve en Dédales le trait parfaitement maîtrisé et net à l’excès, de Charles Burns. Ce graphisme particulier se met au service du malaise, du doute, et donne la sensation de pénétrer dans un univers menaçant mais familier, ou encore dans un esprit tourmenté.. Un fil tendu entre le surréalisme "freaky" et l'ordinaire voire banal. Les amateurs d'épouvante tout droit sorti de nanars des années 70 devraient se régaler, on en retrouve tous les codes !

California dreamin' (Pénélope Bagieu)

note: 5Eliott Cass la baraque - 2020 année de la BD! Candy - 10 mars 2020

Dans un style graphique plus fourni, (c'est généreux et réjouissant !) qu'à son habitude, Pénélope Bagieu nous entraîne dans le Baltimore des années 60 pour nous conter la naissance d'un tube international de l'époque "California Dreamin'". Un album rafraîchissant, attendrissant autour de ce personnage hors norme en tout point de vue que fut Cass Eliott aussi femme accomplie, assumée et hypnotique dans son art que juvénile et vulnérable dans son intimité.

Indélébiles (Luz)

note: 5Catharsis. Candy - 7 mars 2020

L'impertinent Luz, à travers son parcours et son regard qui évolue au fil du temps et des pages nous donne à voir l'envers du décor de la rédaction de la Grosse Bertha à Charlie Hebdo. C'est intéressant voire instructif ! Touchant, drôle, irrévérencieux.. on habite l'espace avec ses personnages tellement identifiables et à la personnalité finement restituée, dont le dénominateur commun est une profonde humanité. On devine les liens subtils tissés au fil des années.. On devine les vides et les pleins que l'histoire à laissés, avec pudeur.

Juliette (Camille Jourdy)

note: 5Intraordinaire - 2020 année de la BD ! Candy - 7 mars 2020

Comme ils sont généreux les livres albums de Camille Jourdy, à l'image de cette sœur aînée qui s'est créé un Jardin d'Eden pour vivre son idylle adultérine. Comme ils sont foisonnants ses dessins, comme le parcours de tous ces personnages, singuliers, attachants et ou chaque lecteur pourra trouver un double fictif. C'est touchant, c'est fin, et ce qu'il faut de trivial et réel pour ne pas tomber dans une ennuyeuse mièvrerie... du bonheur pour l'âme et les yeux... Bravo !

Parasite (Bong Joon-ho)

note: 4Parasite mais presque. Candy - 22 janvier 2020

Fable grinçante superbement interprétée.

90's (Jonah Hill)

note: 3Hollywood Chewing-Gum pour les yeux. Candy - 22 janvier 2020

Un concentré de Pop culture pour les natifs des années 80 avec tous les rites de passage que sous-entend la période singulière de l'adolescence. Pas de grande surprise ni subtilité, rien de très poussé. Une certaine justesse cependant. A regarder comme on mange un Milkyway, par régression, et en ayant conscience que dans 10 minutes on aura toujours faim.

Tous tes enfants dispersés (Beata Umubyeyi Mairesse)

note: 3(Mé)tissage Candy - 22 janvier 2020

Un roman qui porte son poids autobiographique, l'auteure ayant dû fuir elle-même le génocide et atteint un degré de résilience stupéfiant face à l'incompréhensible, l'inhumaine tragédie orchestrée par des hommes contre leurs semblables. L'approche y est subtile, fuyant un manichéisme simpliste, sans colère et plein de lucidité. Pour cet aspect là, j'ai aimé le roman, vraiment. Malheureusement le style de l'auteure m'a paru parfois empesé, malgré sa sincérité, rendant la lecture laborieuse un peu trop souvent.

Once Upon a Time... in Hollywood (Quentin Tarantino)

note: 4Déclaration d'amer Candy - 22 janvier 2020

Sarcastique et jouissif, Tarantino livre une déclaration d'amour vache au 7ème art dont il est la créature et l'un des créateurs majeurs de son époque. Derrière la roublardise et la caricature (qui lui ont valu bien des critiques à sa sortie) "Once upon a time in Hollywood" dépeint l'ambivalence entre fascination et mépris qui, une fois dépassé les premières émotions, peut naître en chacun de nous.

Murène (Valentine Goby)

note: 5Coup de Corps Candy - 12 décembre 2019

J'ai vécu cette lecture comme un rendez-vous secret, où tous les prétextes sont bons pour m'extraire de la vie sociale ou domestique et retrouver, avide, les personnages de ce roman... La beauté de leur métamorphose prenant le pas sur la répulsion instinctive de ce qui dérange, ne répond pas à la norme que l'on attend inconsciemment.
Valentine Goby brille par sa grande exigence documentaire, bouleverse par sa sensibilité pudique et son écriture dont la finesse égale la rigueur. Coup de Coeur.

Petit traité du jardin punk (Eric Lenoir)

note: 5Orfèvre pour Or vert Candy - 22 novembre 2019

La plume d'un optimisme à toute épreuve associée au pragmatisme, à la sensibilité, aux connaissances d'Eric Lenoir font de cet ouvrage inclassable un traité d'humanité. Considérant que l'homme et la nature font partie d'un tout avec lequel il faut apprendre à cohabiter harmonieusement, plutôt que de combattre, dompter, artificialiser. En invitant à poser un regard vierge pour s'autoriser à l'émerveillement, engourdi par des considérations séculaires, l'auteur, offre à chacun la possibilité de (re)devenir acteur d'un territoire. Pas de conseil de jardinage, à proprement dit, mais des graines d'idéaux à faire germer.
Ce livre a reçu le pris Saint Fiacre des journalistes du jardin et de l'agriculture.

Le roi n'a pas sommeil (Cécile Coulon)

note: 3Noeud Coulon. Candy - 11 octobre 2019

L’écriture magnétique de l’auteure nous attire dans les filets nébuleux d’un recoin d’Amérique que l’on devine sans jamais connaître, d’une époque que l’on jauge sans certitude. On y suit le sort d’une famille que l’on sait tragique dès la première page, on s’interroge sur la filiation et son nécessaire (?) héritage, mais à force d’ellipses et de suggestions que rien ne vient corroborer, l’écrivaine perd en pertinence et en puissance. Le lecteur victime consentante de cette prise d’otage en terre hypnotique, se voit brutalement rattraper par un récit fade, ordinaire, facile. Quel dommage... on a frôlé l’« extra ordinaire ».

Les chatouilles (Andréa Bescond)

note: 3Sincère et maladroit Candy - 10 août 2019

Malgré la sincérité perceptible de ce film et une volonté de fantaisie (qui ne fonctionne qu'une fois sur deux), il en ressort une lourdeur certaine: des personnages caricaturaux aux accents fantasmés (banlieusards, prof de danse..), on est touchés, forcément, piqués au vif, dégoûtés, émus, en colère, mais cela ne repose malheureusement que sur le sujet et pas sur les procédés cinématographiques. Le point fort pouvant être, selon les attentes des spectateurs, qu'il n'est pas plombant, il y a une vitalité certaine qui habite le personnage principale. Un manque de finesse et de nuances qui empêche malheureusement d'en faire une belle production...

Laëtitia ou La Fin des hommes (Ivan Jablonka)

note: 4Laëtitia. Candy - 7 août 2019

Avec la rigueur de l'historien et la sensibilité de l'écrivain, Yvan Jablonka explore le parcours de Laëtitia Perrais, assassinée puis démembrée par Tony Meilhon. Il retrace sa vie chaotique et carencée, qui ne l'a pas empêché d'être une femme rebelle au-delà de son apparente fragilité. Il rétablit son identité au-delà du fait divers, devenu affaire d'Etat, la libérant ainsi du sceau de l'assassin, de son statut de victime. Un hommage délicat et pudique parallèlement à une analyse clinique implacable.

Le goût de la viande (Gildas Guyot)

note: 5Chef d'hors-d'oeuvre. Candy - 4 juillet 2019

Ce premier roman vous attrape par les chevilles brutalement, et vous engloutit dans l'univers poisseux et malodorant de ce qu'il reste de l'esprit d'un homme après l'absurdité du combat. Une écriture parfaitement maîtrisée, qui laisse deviner ce qu'était l'homme sagace, doté d'un raffinement sobre avant l'horreur et l'incompréhension, avant la fabrique d'un monstre qu'il s'acharne, depuis, à éterniser. Finesse et horreur. A ne pas lire après un copieux repas, et vivement déconseillé aux âmes sensibles.

Notre aventure sans frigo, ou presque (Marie Cochard)

note: 5et sans conservateur ! Candy - 18 juin 2019

Une mine d'informations ! Le but de ce livre n'est pas de convaincre de se séparer de son réfrigérateur, mais de montrer qu'il existe des alternatives, plus respectueuses de nos denrées alimentaires (beaucoup d'entre elles perde en qualité nutritive et gustative une fois passée par la case frigo) tout en étant compatibles avec un mode de vie de notre époque. Cet ouvrage s'inscrit donc dans une démarche de réflexion globale quant à nos façons de consommer (stockage? quoi et pour quoi? comment ?) Vous conserverez, peut-être votre réfrigérateur, mais apprendrez de nombreuses choses: c'est certain !

25 chasses au trésor (Mathieu Rocher)

note: 5Idéal pour organiser une fête d'anniversaire ! Candy - 18 juin 2019

La chasse au trésor, même sans mise en scène ou scénario poussé laisse dans l'esprit des enfants un souvenir marquant ! Mais alors là, vous allez avoir le choix ! pour tous les goûts: sportif, classique, collectif, nature, sur le thème d'Harry Potter, de Star Wars ... en intérieur, en extérieur ou les deux et avec plus ou moins de préparatifs. Vous trouverez forcément une formule vous convenant et une chose est certaine, vous allez faire des heureux.Testé et approuvé !

Dos au mur (Nicolas Rey)

note: 2Nicolas Rey manque d'acide son style aussi. Candy - 11 juin 2019

Nicolas Rey abstinent, c'est un livre sans doute sincère, pouvant être à certains égards touchant, mais sans grand intérêt littéraire... Un poil pathétique, et ayant conscience de l'être, ce livre a, qui plus est le mauvais goût de donner aux lecteurs de Rey le rôle du vieux c**: "bah oui ça pouvait pas durer cette vie dissolue, il a ce qu'il mérite ce père déserteur, cet alcoolique, ce drogué". On vieillit.. lui comme nous, que voulez-vous.

Au secours des Zulus-Papous (Thierry Dedieu)

note: 5Si je fusse une grenouille... Candy - 16 avril 2019

Derrière ces dessins acidulés, au style presque enfantin, se déroule un véritable plaidoyer et une critique acerbe d’actes commis par l’Homme, envers l’Homme. Sans jamais donner de leçon, derrière cet apparent détachement vous attend une chute surprenante qui vous arrachera un sourire (jaune), et comme souvent avec Dedieu, on referme le livre, et on ouvre l’esprit.

La naissance (Agnès Rosenstiehl)

note: 5La (re)Naissance: Indispensable Candy - 16 avril 2019

Précieuse ré-édition mise à jour, de "La Naissance", d’Agnès Rosensthiel. L’auteure du célèbre personnage de Mimi cracra adopte ici trait, fin, sobre, subtil et idéal pour illustrer l’universel sujet de l’amour et de la naissance. Il ne sera question ni de choux, ni de roses… Des mots choisis avec simplicité et précision, pour répondre à des questions, et en appeler d’autres.

Le repaire (Emma Adbåge)

note: 5La liberté apprivoisée Candy - 16 avril 2019

Ah ! une ode à la liberté de se faire mal, de se créer un monde dans un simple trou, à ne pas mettre les enfants sous papier-bulle… et au quand bien même les grandes personnes essaieraient d’empêcher tout ça… l’enfance reprendrait ses droits !

Silence ! (Céline Claire)

note: 5Do-ré-mi-Fa-Sol-la... Silence ! Candy - 16 avril 2019

Sur le texte de Céline Claire rythmé et qu’il est réjouissant de lire à haute voix, Magali Le Huche crée ce petit monde qu’on lui connait bien, fourmillant de détails malicieux, et de vie, de la vie partout ! Une petite fable moderne, qui donne envie de « danser, danser, danser ! " comme Monsieur Martin !

Mais qui a craché sur la maison du hérisson ? (Thierry Dedieu)

note: 5Nom: Dedieu Candy - 16 avril 2019

Si vous n’avez pas encore eu l’immense bonheur de découvrir l’œuvre de Thierry Dedieu, en voilà une occasion. Cet éminent auteur illustrateur maîtrise une quantité de techniques et de styles époustouflante, mais ce qui caractérise son œuvre tient en deux mots : une profonde humanité et un humour décapant. Dans cette nouvelle collection aux dessins naïfs, La fourmi n°7707 accompagnée de Cruchod l’escargot, s’en va lever bien des mystères sur la facétieuse et étonnante nature qui nous entoure. De quoi se coucher moins « bête » et avec le sourire !
Dans un tout autre genre découvrez du même auteur : « 14-18 : une minute de silence à nos arrières grands-pères courageux » ou encore la trilogie : « Yakouba », « kibwé »,« Yakoubwé », récit initiatique d’un jeune garçon en Afrique, ou encore « Le roi des Sables » un conte illustré par des photos de sculptures de sable…

La souris philosophe (Michel Piquemal)

note: 4Souris pas sotte Candy - 13 avril 2019

Michel Piquemal rend hommage à Jean de La Fontaine en brodant un récit autour de la célèbre fable : Le Lion et le Rat. Ou comment un lion convaincu de sa noblesse héritée du sang et reposant sur la peur et les privilèges se laisse convaincre par la venue d’une providentielle souris des vertus de la sagesse et de l’entraide.

Tout ce qu'il faut pour une cabane (Carter Higgins)

note: 4Abriculture Candy - 13 avril 2019

Un album poétique aux illustrations délicates en harmonie avec un texte qui invite à la sérénité. Dans un décor digne de Neverland, peuplé d’Enfants Perdus en version plus citadine que leurs comparses, l’on suit les étapes nécessaires à la construction d’un abri, d’un idéal, d’une société utopique… et si l’on ne peut atteindre cet idéal, on peut toujours y tendre, y travailler, car « Tout ce qu’il faut pour une cabane, c’est avoir du temps, et lever les yeux ».

Même les monstres (Thierry Illouz)

note: 4Compte de faits. Candy - 12 avril 2019

« Mais, tu arrives à te regarder dans un miroir ? » « Comment tu peux être au côté de cette personne ? » « Tu penses aux victimes parfois ? » « Comment c'est possible de défendre un MONSTRE ? » Les monstres ça n’existe pas ailleurs que dans la mythologie ou les contes de fées. Avec une grande sensibilité, un propos juste et concis, Thierry Illouz défend la notion de justice des hommes. Car là où l’on confine au statut de monstre, il n'y a plus de notion d’alter-ego. Le mal devient marginal, dissocié de la société alors délestée de toute forme de responsabilité. A ce titre d’homme déchu, le « monstre » ainsi nommé, ne peut plus bénéficier d’aucune forme de justice, le concept lui-même, de justice, n’a alors plus lieu d’être. Puisque l’on « est monstre », « on naît monstre » ? L’auteur érige ici un rempart contre cette dangereuse mais compréhensible facilité de l’esprit, à l’aide d’un dénominateur commun à tout individu, inaltérable : l’humanité.

L'Arabe du futur n° 2
Une jeunesse au Moyen-Orient (1984-1985) (Riad Sattouf)

note: 5Le futur, c'était mieux avant Candy - 10 avril 2019

Vous n'avez pas encore cédé à l'appel de cette BD relevant du génie? Quelle chance ! Vous allez pouvoir lire 4 tomes à la suite, là où nous, pauvres lecteurs de la première heure, avons attendu avec avidité la parution de chacun des tomes. Ouf, il n'en reste qu'un! à moins que... oh non! plus qu'un?! Découvrez le parcours incroyable de Riad Sattouf, dont la bonhomie qui le caractérise fait écho à l'enfant vif mais ingénu, qu'il a été. Un récit qui n'épargne rien de ce que l'enfance et le monde ont de cruel, tout en étant terriblement drôle. Du génie, je vous dis.

La déconfiture n° 2
La déconfiture - Deuxième partie (Pascal Rabaté)

note: 4Déconfiture sans fiorture Candy - 10 avril 2019

Dans une sorte d'épure de traits, de sentiments, de paroles, Rabaté nous emmène sur les chemins de campagne où nous partageons l'incompréhension penaude des appelés... il en faut du talent, pour rendre si poignant un récit ayant pour unique parure, la simplicité.

The four, le règne des quatre (Scott Galloway)

note: 5Gafapocalypse Candy - 10 avril 2019

Avec un humour déconcertant et ô combien efficace, cet éminent professeur et homme d'affaires décrypte les modèles, méthodes, des plus grandes puissances économiques actuelles et jamais connues : Amazon, Facebook, Google, Apple. L'auteur construit son traité en 4 chapitres identifiant chacune des entités à l’un des cavaliers de l'Apocalypse. Et effectivement, cela fait froid dans le dos. Cet ouvrage cite ces nombreuses sources, lui ayant permis d'étayer un propos clair, concis et accessible à toute personne n'ayant jamais lu la moindre ligne d'économie/marketing. C'est un outil redoutable pour comprendre, les enjeux et les liens entre business et politique. De quoi exercer, avec davantage d'éclairage, son pouvoir démocratique.

Einstein, le sexe et moi (Olivier Liron)

note: 1Einstein, le Sexe... Sans moi Candy - 10 avril 2019

Le titre que j'avais trouvé énigmatique est en fait quelque peu racoleur. Récit sans valeur ajouté aux faits réels, à savoir, la participation glorieuse de l'auteur à l'émission de télé "Questions pour un Champion". N'ayant pas la télé, l'idée de me faire raconter une émission, quand bien même depuis la singulière (Olivier Liron est diagnostiqué Asperger) boîte crânienne d'un candidat, ne m'a pas intéressée le moins du monde. Une ou deux formulations (qui se veulent) percutantes... Mouais. Du Voici littératurisé (?)

Simple (Julie Estève)

note: 5Sang complexe Candy - 10 avril 2019

Derrière l'apparente simplicité de l'intrigue, du personnage principal, du récit... se dissimulent l'écriture et le talent de Julie Esteve, tranchants comme une lame, brillants comme un caillou précieux. Elle interroge la place du "baoul", le fou dans la Cité, incarnation salutaire d'une folie que l'on met à distance, car la folie c'est lui. Ce n'est donc pas nous.
Elle nous surprend à donner tant de grâce à cet homme à l’innocente brutalité, rarement considéré comme alter-ego par ses "compagnons" viciés dont il fera à plus d’une occasion, les frais.

I Feel Good (Benoît Delepine)

note: 3A feel good movie Candy - 27 février 2019

Une comédie sociale dont l'absurdité comique rivalise avec l'absurdité de notre société, vue par les compères Delépine et Kervern. Un Jean Dujardin à mi-chemin entre un Xavier Dupont-de-Ligonnès inoffensif et un Jacques Séguéla fauché et incompétent, une Yolande Moreau tout en humanité. L'objet de ce film n'est donc pas le débat, tant le parti pris ne laisse place à aucune ambiguïté. Un film qui fait du bien, et qui a le mérite de mettre en lumière le travail exceptionnel de la communauté Emmaüs Lescar-Pau.

Le chemisier (Bastien Vivès)

note: 1Le chemisier... décousu. Candy - 27 février 2019

Bien plus que dans le chemisier de Séverine, on se retrouve dans le slip de l'auteur, dans ses obsessions: les poitrines voluptueuses, le rapport à la virilité, la sexualité crue, le terrorisme (??) que vient-il faire là... Un prétexte à faire une BD qui se veut sulfureuse tout en étant grand public mais qui est finalement douteuse.

Dilili à Paris (Michel Ocelot)

note: 1Un sujet Mâle-Maitrisé Candy - 23 février 2019

Ce film se résume à une succession d'apparitions de figures intellectuelles et artistiques de la belle époque censée servir un propos féministe et progressiste, sans être mise en lien réel avec leur œuvre/ recherche.... C'est flou, pas abouti... voire franchement dérangeant : le passage dans le monde souterrain est brutal et glauque. Les personnages principaux ont des attitudes exaspérantes... et c'est long...

La vraie vie (Adeline Dieudonné)

note: 3Chronique de la Hyène ordinaire. Candy - 8 février 2019

Bon. Je n'ai pas été touchée par la grâce unanime annoncée par les critiques. Ça se lit, y'a une vivacité, une intelligence une sensibilité... mais rien qui ne m'ait bouleversée, par ailleurs c'est assez prévisible - car inévitable -. Peut-être trop de chevaux de bataille dans un si court roman: la violence conjugale, familiale, ce dont on hérite, les responsabilités la place féminine, l'émancipation, les liens fraternels... 285 p. c'est court. Un peu fourre-tout, même dans le traitement du récit.

La cantine de minuit n° 1 (Yarô Abe)

note: 5Venez comme vous êtes... Candy - 8 février 2019

Dans cette petite gargote, chacun à sa place et transporte avec lui son histoire, sa vie minuscule, ou décousue, ses passions, ses déceptions.. une fresque absolument touchante... et délicieuse ! car la faim et la gourmandise vous tirailleront tout au long de votre lecture. Un voyage dans l'authentique Japon underground et sa galerie de portraits plus attachants les uns que les autres, avec pour maître de cérémonie, Scarface local, dont le mystère qui l'entoure n'a d'égal que sa générosité et son humanité.

Zombillénium n° 4
La fille de l'air (Arthur de Pins)

note: 2Zombillénul. Candy - 8 février 2019

Ah... donc tout ça pour ça ? 5 ans pour dix minutes ? car il ne vous en faudra pas plus pour lire cet épisode... bien-sûr le trait, le dynamisme le sens du détail (scrutez bien la couverture...) d'Arthur de Pins sont toujours au rendez-vous... mais la pauvreté du scénario, des dialogues, de l'intrigue.. quel dommage. Une véritable déception, à la hauteur de ces 5 années d'attente.

Les Vieux fourneaux n° 5
Bons pour l'asile (Wilfrid Lupano)

note: 5Humanisme et rhumatisme Candy - 15 janvier 2019

Ah! on retrouve une belle énergie qui s'était un peu essoufflée dans le précédent tome. Les dialogues jubilatoires, des sujets sensibles que l'on pourrait taxer de démagogiques si l'auteur ne glissait pas quelques drôleries ou subtilités. On continue de les aimer pour ce qu'ils sont, tête de lard, anar, doux rêveur.. à chacun son préféré !

Oeuvre non trouvée

note: 5Entre coup de poing et coup de cœur Candy - 15 janvier 2019

Il y aura dans ma vie, un avant et un après "Moi, ce que j'aime c'est les monstres" rien que ça...cette oeuvre "Monstrumentale" qui ancre la Pop Culture dans l'histoire de l'Art à part entière, c'est du Virgine Despentes au stylo 4 couleurs, c'est du Crumb aux yeux d'enfants, c'est torturé comme du Bacon et poétique comme du Baudelaire... c'est asphyxiant, suffoquant et pourtant, tellement rempli d'espoir et d'amour(s).. adorez-le, détestez-le, mais lisez-le, pour le vivre.

Taqawan (Eric Plamondon)

note: 3Canindien Candy - 2 janvier 2019

Je découvre la littérature canadienne à travers ce roman prenant et étonnant. L'auteur à l'art de l'analogie, en faisant alterner récit fictif, référence littéraire ou historique, il dépeint un pan de l'histoire que je ne soupçonnais pas: la violence humaine et institutionnelle (et contemporaines !) des canadiens blancs, à l'égard des indiens. La fiction est un peu trop courte pour être satisfaisante au vu de sa tournure dramatique.

La Somme de nos folies (Shi-Li Kow)

note: 4"inconcevable" roman. Candy - 26 décembre 2018

Savoureux trio, que celui des personnages principaux de ce roman, chacun habité par une sagesse et une clairvoyance singulière...On y découvre à travers leur yeux, leur histoire leur sensibilité, une Malaisie contemporaine multi-culturelle, qui se cherche entre un mysticisme qui tend à se faner et l'assaut de la mondialisation galopante. Une lecture touchante, sarcastique et originale.

À son image (Jérôme Ferrari)

note: 4"L'oubli est le vrai linceul des morts" G.Sand Candy - 11 décembre 2018

Un roman d'une densité suffocante de part les thématiques abordées : l'engagement, la vocation, la quête, de soi, de sens...articulées autour de la photographie et de la mort. L'écriture de Jérôme Ferrari, dans son extrême finesse parvient encore une fois à donner corps aux paradoxes de l'existence individuelle, comme à ceux de l'Humanité. L'objectif de l'appareil devient la serrure de Jean-Paul Sartre, et le passage en chambre noire révélera autant les images de la pellicule que l'image du photographe.

Prendre refuge (Mathias Énard)

note: 3Constellations et contemplations. Candy - 8 décembre 2018

Mathias Enard, auteur du prix Goncourt 2015 (Boussole), signe le scénario, un peu décevant au vu des illustrations, racées et célestes de Zeina Abichared. Sans doute un peu trop d'angles d'attaques pour un sujet déjà dense, qu'est celui de l'exil forcé et des problématiques qui en découlent. On passe à côté de ce qui aurait pu être un très bon livre... dommage, mais j'en recommande tout de même la lecture !

Ça commence par moi (Julien Vidal)

note: 4Ca commence par toi + moi + tous ceux qui le veulent... Candy - 6 décembre 2018

A l'origine d'un blog, l'auteur publie dans ce livre son cheminement personnel intellectuel et pratique pour un mieux vivre éthique et durable. Une invitation à se questionner sur le sens des choses (et répondre à ces questions, l'ouvrage étant bien documenté) sans injonction ni extrémisme et qui laisse à chacun la possibilité d'agir à son échelle de façon très pragmatique: changer de fournisseur énergétique, de banque, consommer en vrac... à conseiller aux profanes, si vous vous intéressez déjà au sujet, vous n'apprendrez pas grand chose je pense...

Le pompon du lapin (Praline Gay-Para)

note: 5Comme vous avez de grandes oreilles... Candy - 4 décembre 2018

Encore un nouveau venu dans l'excellente collection "A Petits Petons" des éditions Didier Jeunesse, où la grande conteuse Praline Gay-Para nous révèle un secret à travers ce récit étiologique : Pourquoi donc les lapins ont de si grandes oreilles et un pompom en lieu et place de leur queue ?! Les illustrations de Martine Bourre ainsi que le texte à la graphie dynamique (particularité de cette collection) se prêtent à merveille à une lecture à haute voix ! Un régal pour l'orateur comme pour l'auditeur !

Ma poule
Roule ma poule ! (Édouard Manceau)

note: 4Sauve qui poule ! Candy - 30 novembre 2018

Un album aux illustrations naïves qui devrait ravir les plus petites oreilles par son texte tout en musicalité, et par son thème: la dégringolade qui mène... à la chute !

Groléfant & Tit'Souris (Pierre Delye)

note: 5Histoires (de) bêtes - Pas bêtes. Candy - 20 novembre 2018

Avec la malice qui caractérise son travail, Ronan Badel donne vie aux facétieuses scénettes de Pierre Delrye, on se délecte de ce duo qui offre autant à rire qu'à philosopher.

Une histoire d'amour (Gilles Bachelet)

note: 5Chez ces Gants là Monsieur, on s'aime. Candy - 17 novembre 2018

Gilles Bachelet donne vie à de célèbres gants en plastique, dans un décor où chaque lecteur trouvera une référence à son histoire personnelle. Et c'est bien là tout l'art de cet auteur illustrateur tendre et malicieux ! Rendre l'ordinaire, extraordinaire, poétique, drôle, touchant... un bonheur !

Le tracas de Blaise (Raphaële Frier)

note: 4Pas de malaise Blaise! Candy - 17 novembre 2018

Dans un style graphique délicieusement retro, nous est raconté le quotidien tragicomique de Blaise, monsieur tout le monde "parti[t] au travail parce qu'il le fallait bien"... à mesure que cette nécessaire mascarade metro-boulot-dodo le dépasse, il développe un curieux syndrome... son corps se recouvre d'une épaisse toison ! un bien ou un (ani)mal?

Gâteau de lune (Jiang hong Chen)

note: 4Les origines de la Fête de la Lune contées. Candy - 17 novembre 2018

Encore une fois l'auteur-illustrateur nous emporte dans les légendes de la culture chinoise, des liens familiaux mis à l'épreuve du fantastique pour nous faire découvrir les origines du Gâteau de Lune, cette pâtisserie traditionnellement offerte à la mi-automne pour célébrer les fêtes de la Lune. Des illustrations inspirées par l'art pictural chinois qui nous emportent dans un univers allant du lumineux à l'obscur et invitent à la contemplation.

Oeuvre non trouvée

note: 4Ellipse Solaire Candy - 13 novembre 2018

Ne vous attendez pas à trouver de réponse pragmatique dans ce roman. L'écriture de Conor O'Callaghan, poète irlandais "ne ressemble à rien d'autre sur Terre". Mystérieuse, spectrale, magnétique... Parabole de l'existence, de sa décrépitude, de ce que chacun vit, ou croit avoir vécu, de la part du fantasme... On n'en saura pas plus sur l'histoire des personnages. Davantage peut-être sur soi, après avoir démêlé ce mirage caniculaire dans lequel l'auteur abandonne son lecteur.

"Les Pédés" (Jelena Paljan)

note: 4Sublime. Candy - 3 novembre 2018

Le regard innocent d'un petit frère depuis son monde fantaisiste et enfantin, sur son aîné, adolescent que l'on essaie de faire entrer dans une vie que l'on écrit pour lui. Les illustrations sont magistrales, le scénario est comparativement un peu faible, mais l'album donne à vivre un véritable choc esthétique.

Mon traître (Sorj Chalandon)

note: 4Il y avait un traître, mais c'était le sien. Candy - 13 octobre 2018

Mon traître, c'est l'histoire de deux hommes. L'un en quête d'identité, d'appartenance fraternelle et inconditionnelle. L'autre charismatique père de ses pairs, leader, dévoué à la cause nord irlandaise, admiré par sa communauté. Les liens se tissent, singuliers, étroits, et pourtant un fossé infranchissable les tient à distance. Un fossé rempli de questions amères laissées par la trahison, comme une eau saumâtre et stagnante, qui longtemps hantèrent Sorj Chalandon. Pierre Lavary adapte avec finesse et élégance le roman autobiographique éponyme publié en 2007 aux éditions Grasset.

The Girls (Emma Cline)

note: 4Fantasmadorique. Candy - 2 octobre 2018

Un premier roman d'une puissance extraordinaire; le sens de la métaphore d'Emma Cline associé à une écriture ciselée apportent une densité toute particulière à ce premier roman. En prenant la fin du Flower Power pour toile de fond, l'auteure produit un écho éclatant aux tourments, questionnements et contradictions spécifiques à l'adolescence, à cette violence de fin d'enfance.

Oeuvre non trouvée

note: 4Pubère été. Candy - 11 septembre 2018

Dans l'alternance de cru et de subtil qui caractérise son travail, Bastien Vivès fait se rencontrer deux âmes en devenir : Antoine, jeune garçon timoré de 13 ans, plus un enfant mais pas encore un ado, et Hélène, lolita de 16 ans, corps et attitude de femme, mais qu'en est- il vraiment ? C'est cette rencontre, cet instant précis, inattendu et précieux dont il est question : le tumulte adolescent, ces émois que l'on devine à travers des esquisses de visages, une économie de mots et un léger flou ambiant. A défaut de se reconnaître dans les événements qui se succèdent, propres à une histoire, une époque, on se laisse envahir par la force d'évocation de l'auteur, par les émotions et sentiments propres à cette période singulière et inoubliable de l'existence.

Petit pays (Gaël Faye)

note: 5Enfance fait sens. Candy - 4 septembre 2018

Gaël Faye, dans son extrême finesse invite à un voyage sensitif. On voit, on respire on goûte à ce Petit Pays qui laisse dans la gorge, la saveur sucrée d'une mangue mûre ou le relent ferreux du sang des innocents pris dans un génocide aussi brutal que fulgurant. La figure de Gabriel offre un portrait fidèle à la complexité de l'Enfance, ses perceptions, ses questionnements, ses quêtes et renoncements. Un récit d'une sensibilité et d'une justesse stupéfiante.

Oeuvre non trouvée

note: 3Chaos-tobiographique Candy - 4 septembre 2018

Adolescence marquée par la folie de son entourage et la liberté inhérente à cette condition, Augusten Burroughs égraine les anecdotes allant du "cocasse" au "sordide" qui ont jalonné sa toute jeunesse. L'acuité et l'humour d'un noir intense avec lesquels il parvient à livrer son histoire sont saisissants et tendent à équilibrer un récit qui aurait pu tomber dans un voyeurisme dérangeant. Les amateurs des plumes acides telles que celles de D. Sedaris ou de I. Levison, devraient y trouver leur compte.

Ami-ami (Rascal)

note: 5Un livre qui plutôt que de prêter à rire, donne à penser... Candy - 6 juin 2018

...en se jouant des codes des livres pour enfants : Le gentil lapin tout rond tout coloré, face au grand méchant loup aux lignes obliques froides et sombres... mais qui est le gentil qui est le méchant ? Que signifient réellement ces notions utilisées à grand renfort par les adultes ? Un livre qui finit en une ellipse qui laissera toute la place au lecteur quant au possible dénouement. Une démonstration magistrale, que bien peu de choses dans la vie sont binaires... lisez-le et discutez-en avec les enfants ! vous serez surpris de leur capacité à percevoir ce qui n'est pas dit !

Crottes de nez
Panique au village des crottes de nez ! (Petra Mrzyk)

note: 4Humour morvide Candy - 6 juin 2018

Un album autour des thèmes qui donnent le rire facile, et qui ne serait pas une réussite si les personnages et leur univers n'avaient pas été traités avec autant d'expressivité et de fantaisie ! Même les plus réfractaires à l'humour scatologique se verront arracher un sourire !

Léo (Robert Kraus)

note: 5"Léo est lent à s'épanouir, c'est une fleur tardive." Candy - 6 juin 2018

Sur ces mots bienveillants et sereins, la maman de Léo, rassure un papa inquiet quant au devenir d'un petit tigre, "qui ne sait pas..." Une courte histoire à mettre au creux de toutes les oreilles impatientes et entre toutes les mains malhabiles... pour laisser à chaque fleur, la possibilité d'éclore à son rythme.

Dans la combi de Thomas Pesquet (Marion Montaigne)

note: 4L'envoyé spatial se fait croquer Candy - 12 mai 2018

L'auteure de "Tu mourras moins bête" à suivi l'entraînement (incroyable!) de Thomas Pesquet et nous en livre ici les observations agrémentées de son humour pouvant être aussi fin que trivial. Avec simplicité, Marion Montaigne explique les enjeux, et différents protocoles qui font sens, et ce, même dans un cerveau pourtant peu enclin aux sciences pures (le mien), notamment grâce aux analogies humoristiques qui sont de petites pépites de justesse. Cependant, trop de gags tuent le gag, le récit en est parfois desservi, on s’essouffle un tout petit peu, mais on y revient avec plaisir malgré tout. Une belle réussite qui m'a donné envie de me documenter davantage.

Oeuvre non trouvée

note: 4"on ne voit bien qu'avec le coeur..." d'enfant. Candy - 12 mai 2018

En 2018 Totoro fête ses 30 ans sans avoir pris une ride. L'occasion de (re)découvrir un des chefs d'oeuvre verdoyant de Miyasaki (Le voyage de Chihiro, Ponyo... et fondateur du Studio Ghibli).

Les Vieux fourneaux n° 4
La magicienne (Wilfrid Lupano)

note: 4La suite! Candy - 28 avril 2018

Avec affection on retrouve notre joyeuse bande, on s'attarde ici sur le personnage de Sophie, et notamment du mystérieux géniteur inconnu qui continue à faire l'objet de paris au troquet du village ! Un épisode qui semble poser les jalons du prochain tome, un peu moins fantasque et fleuri que les précédents peut-être. Malgré tout, on apprécie et on demande la suite !

Two Gates of Sleep (Alistair Banks Griffin)

note: 4Virgin Funeral Candy - 28 avril 2018

Une descente du Styx dans un décor d'Eden. Un film quasi mutique et contemplatif, pour autant foisonnant de sentiments antagonistes. Beau et dérangeant.

S'enfuir (Martyn Bedford)

note: 3s'ennuir. Candy - 23 janvier 2018

Effectivement, Guy Delisle retranscrit à merveille le vide et l'incompréhension... par conséquent, on s'ennuie un peu et on ne comprend pas forcément. 428 pages n'étaient peut-être pas nécessaires...

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